Pour les égyptologues partisans de la doctrine officielle, la construction du Sphinx date du règne de Khéphren notamment parce que son visage a les traits d'une statue de ce pharaon, exposée au musée du Caire. Pour ouvrir une brèche dans les certitides des des pontes de l'égyptologie, il fallut quinze ans à John West, écrivain américain et égyptologue autodidacte.
Afin de parvenir à réfuter cet argument de ressemblance morphologique entre le Sphinx et ce qui aurait été son modèle, West fit appel à des méthodes pour le moins inhabituelles.Il s'attacha en effet les services du lieütenant Frank Domingo, expert de la police de New'York, spécialisé dans la reconstruction de visages mutilés ou incomplets.
Domingo entreprit une comparaison détaillée des deux faciès, celui du Sphinx et celui de la statue de Khéphrene se trouvant au musée du Caire. Sa conclusion fut que les deux statues représentaient des « individus distincts». Domingo ajoute : «Si les preuves irréfutables démontrent par la suite que le Sphinx était bien l'effigie de Khéphren, alors les artistesqui ont travaillé sur ce monument etaiient de piètres techniciens ».
Les égyptologues les plus conservateurs ont considéré que le travail de Domingo n'avait pas de valeur scientifique. James Romano, spécialiste du Brooklyn Muséum de NewYork, déclara que l'art égyptien n'était pas «de la photographie» mais une «réalité».
Aux yeux des égyptologues, les éléments apportés par Domingo ne constituaient pas une preuve susceptible de tremettre en question la datation du Sphinx communement admise.West enfourcha alors un nouveau cheval de bataille et suggéra que l'érosion du Sphinx n'était pas due aux vents ou au sable du désert, mais à l'eau de pluie ou encore suite à des innondations.
Or cette opinion pouvait egalement remettre en cause l' estimation en vigueur de l'âge du monument : la plus ancienne grande période de. pluie connue en Egypte remontait en effet à la fin de la dernière glaciation, soit 12.000 ans avant J.C.
Pour que cette nouvelle théorie soit à même de convaincre les égyptologues les plus rétifs, John West devait obtenir la coopération d'un expert géologue de renom, dont les travaux et recherches ne souffriraient aucune critique. John West parvint à trouver un scientifique répondant à ces critères en la personne de Robert Schoch, de l'université de Boston. D'esprit large, Robert Schoch accepta cette mission peu académique. L'examen sur site auquel il procéda confirma que le corps du Sphinx et les parois du fossé dans lequel il repose portent des signes classiques d'érosion par l'eau. Il constata également que le monument et l'ensemble des temples avoisinants avaient été taillés dans la même roche. Il releva ensuite une curieuse anomalie : le Sphinx et le mur qui l'entoure avaient été attaqués par l'érosion sur un mètre d'épaisseur, alors que des strates rocheuses voisines, de nature identique, n'avaient pas subi les mêmes dégradations.
Ceci tendait à démontrer que le Sphinx avait été construit en plusieurs étapes, les parties les plus anciennes datant d'une époque compatible avec une importante érosion par l'eau et d'autres parties de l'édifice, plus récentes, ayant surtout été exposées aux méfaits du vent et du sable, et de l'eau!
Les Egyptiens auraient restauré le monument, ainsi que les temples alentours, notamment en dallant de granit le sol calcaire du site. En raison de son grand âge, le Sphinx aurait subi plusieurs campagnes de réparations pendant les millénaires qui suivirent. Les egyptiens avaient dû le découvrir avec un tout autre visage, car sa tête est proportionnellement plus petite que son corps: la statue aurait donc été adaptée au style de l'Egypte Antique
Pour consolider son argumentation, West chercha à savoir à quelle époque la roche aux alentours du Sphinx avait été taillée pour la première fois... «détail qui lui permettrait de déterminer la période de construction du monument.Il fit ainsi venir un sismologue de Houston, Thomas Dobecki. En étudiant l'état des sédiments autour du Sphinx, Dobecki pensait en effet pouvoir dater sa construction de manière fiable, partant du principe que plus l'érosion de la roche par l'eau serait profonde, plus sa durée d'exposition à la pluie aurait été longue.
Selon les analyses de Dobecki, le corps du Sphinx aurait effectivement été taillé par étapes et l'avant du monument, plus fortement érodé, serait plus ancien que l'arriére, d'environ 3000 ans. Au cours de ses experiences le professeur Dobecki décela l'existence de tunnels inconnus et d'une vaste salle rectangulaire située cinq mètres en dessous des pattes avant du Sphinx. Selon Dobecki, cette chambre aurait été realisee par l'homme. (source corrigée)