De 600 à 700 personnes, selon les organisateurs, 400 à 500 selon la police, ont manifesté samedi à Evreux pour réclamer la restitution du matériel saisi après la rave-party "sauvage" de Bouafles (Eure) qui avait réuni 25.000 personnes le week-end du 1er mai. Les manifestants ont brûlé symboliquement des enceintes en carton avant de défiler dans le calme dans les rues de la ville en faisant un arrêt devant le tribunal. "Nous demandons à la procureure de la République de libérer le matériel sono, les groupes électrogènes et les camions qui ont été saisis", a déclaré David Mancarella, secrétaire de l'association L'Eure du son qui a participé à l'organisation de la rave. Il assure que ce matériel appartient "à des prestataires qui n'ont rien à voir avec la rave et dont le chiffre d'affaires est fortement affecté, depuis, par cette saisie". David Mancarella affirme avoir le sentiment que "le gouvernement actuel veut ainsi éradiquer la musique électronique" et se dit "stupéfait" et "dégoûté" par les "méthodes" employées à l'égard des raveurs. Quelque 25.000 personnes avaient participé à ce teknival qui n'avait pas été déclaré et qui a duré trois jours. Au cours de la manifestation, un homme a été retrouvé mort dans sa voiture et quelque 135 personnes, soupçonnées pour la plupart de trafic de stupéfiants, ont été interpellées.
>EVREUX, 13 juin 2009 (AFP) - 17h13